Trajectoires invisibles : la classe de Δ1 du lycée de la section hellénique se rend du côté sombre de la ville

Le 27 novembre 2019, nous avons participé au programme d’excursions "trajectoires invisibles", initiative sociale menée par le journal de rue Sxedia. Il s’agit d’un parcours dans le centre d'Athènes mené par des concitoyens qui ont été ou sont encore aujourd'hui des sans-abri.

Nous avons rencontré M. Michalis qui nous a d’abord narré comment il s’est retrouvé sans-abri puis, est devenu vendeur de la revue Sxedia. C’est en sa compagnie que nous avons fait un parcours ponctué de six haltes.

Nous nous sommes d'abord arrêtés devant Thetiki Foni (Ag. Anargyron 13), une association d’aide aux personnes séropositives, c'est-à-dire aux personnes atteintes du SIDA et de l’hépatite A, B etc. Monsieur Michalis a mentionné Klimaka, un centre de soutien psychologique, et Red Umbrella, un organisme de prévention et de responsabilisation pour les personnes exerçant les métiers de la prostitution puis, nous a informé sur le fonctionnement de chacune des structures.

La deuxième halte était la Place du Théâtre afin que nous puissions faire l’observation de ce lieu abandonné depuis des années aux mains des trafiquants et usagers de drogue, mais aussi sujet au déclin économique.

La troisième halte s'est faite au Centre d'Accueil et de Solidarité de la Municipalité d'Athènes (KYADA) qui œuvre à l'hébergement, la distribution de repas et au soutien psychologique des personnes qui rencontrent des difficultés au quotidien. D'autres centres ont également été mentionnés, comme celui de Caritas Grèce, le Foyer pour Sans-Abri de la Croix Rouge à Athènes et de l'Unesco au Pirée.

La quatrième halte s'est déroulée devant le centre de désintoxication, de prévention et de santé (OKANA). Nous avons appris ce qu'est le programme de désintoxication sans substitut, le KETHEA (Centre de Thérapie pour Toxicodépendants) et l'unité de sevrage 18 ANO, alors que M. Michalis a souligné que le monde des substances est souvent un voyage sans retour.

La cinquième halte s'est faite devant le cinéma Athinaïkon, à côté de la Mairie d'Athènes rue Kleisthenous où nous avons abordé la question de la prostitution des hommes et des femmes d’un côté, mais aussi celle de la prostitution des enfants, existantes dans ce quartier.

La sixième halte a eu lieu juste en face du Marché de Varvakio. Nous avons pris connaissance de l'existence de deux camions qui stationnent régulièrement avec des machines à laver le linge au service des sans-abri.

Cette journée s'est clôturée sur le sourire chaleureux de Michalis, avec qui nous avons voyagé du côté "invisible" de la ville, et qui s'est fixé pour "objectif de la rendre visible", comme il nous l'a dit lui-même. Nous avons écouté son propre récit de vie et avons entendu des choses qui d'ordinaire restent sous silence. Pour un court instant, nous avons vu et vécu une autre face de la ville, bien plus dure que celle que nous avons l'habitude de voir dans notre quotidien.

Au nom de la classe de Δ1, l'élève Aphroditi Mantelou,
La professeure principale, Mme Pavlou
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