Intervention de l’auteur et professeur d’architecture Petros Martinidis au LFHED
Petros Martinidis, professeur émérite d'architecture à l'Université Aristote de Thessalonique, et auteur de romans policiers traduits en français (Reflets du destin, 2013 et L’Accomplissement, 2018), est venu le 26 et le 28 novembre au lycée pour donner deux conférences à nos élèves de Tle.
Le 26 novembre, il a parlé au CDI à deux classes de Tle (Mme Katsarou, Monsieur Habessis) du lien inextricable entre la naissance de la ville industrielle et la naissance du polar. Le cadre urbain, où des inconnus se rassemblent pour travailler, suscite la solitude, le danger, la réussite ou l’échec et favorise la naissance du crime. P. Martinidis a décrit l’évolution du genre : du roman policier classique, qui est centré sur l’énigme de l’identité du tueur et se termine par la restauration de l’ordre jusqu’au roman noir, qui se penche sur les causes du crime et exprime une critique de l'ordre social et au thriller, qui se focalise sur la victime et crée un climat d'angoisse et de terreur.
Le 28 novembre, P. Martinidis a parlé aux élèves de Tle de spécialité théâtre (Mme Montech) de l’évolution des espaces théâtraux et des relations spatiales entre les spectateurs et ce qui s’offre à leur vue. Il s’est référé aux différents types d’espaces scéniques : l’espace circulaire, où le public est placé tout autour de l’espace de jeu, l’espace rectangulaire, où le public prend place des deux côtés de la scène (et les spectateurs voient les autres spectateurs situés en face), et la scène à l’italienne (la disposition traditionnelle), où les spectateurs sont assis face à la scène. Il a parlé aussi du passage à l’époque moderne d’une scénographie plus spectaculaire à une scénographie plus laconique, l’accent étant mis sur la voix, la présence et la réalité de l’acteur.rice.
L’intervention de P. Martinidis au lycée se situait dans le cadre d’un projet plus vaste, à savoir un mini-colloque de deux jours intitulé « Relire les classiques » et organisé par l’IFG en coopération avec le LFH. Le 25 novembre (aspect théorique), P. Martinidis a donné une conférence à l’IFG intitulée « L’éloquence de l’ombre » et a participé à une table ronde présidée par Madame I. Savvinidou (directrice de la section hellénique). Le 26 novembre (aspect pratique), trois enseignant.es du LFH (M. Bayeuil, G. Brunet, B. Peran) ont animé un atelier pédagogique adressé à leurs collègues des lycées grecs en traitant la question suivante : « Comment peut-on enseigner les textes classiques au collège et au lycée ? »