Impliqués avec leurs professeurs sur le travail de mémoire, les élèves des sections française et hellénique du LFHED ont assisté et participé à la commémoration du 11 novembre au carré français du cimetière de Kalamaki-Alimou.
Lors de cette cérémonie, 3 jeunes filles, élèves de 3ème, ont lu des textes mettant à l’honneur les femmes impliquées dans les conflits, preuve du caractère universel de la guerre. En voici des extraits :
« Nous souhaitions rendre hommage cette année aux femmes sur le front d'Orient. Trait d'union et lien vital entre le front et l'arrière. Volontaires, brisant les codes sociaux en s'engageant comme infirmières, journalistes, médecins voire soldats. Présentes dans les souvenirs des soldats se remémorant les temps heureux d'avant la guerre. Elles ont joué un rôle clé, quelle que soit leur nationalité ».
"Je leur dirai ces anecdotes, prises dans la vérité quotidienne, qui illustrent un récit comme des images en couleurs et restent dans le souvenir : la femme que j’ai vue, un matin d’automne, en Languedoc, debout au milieu d’un champ labouré, guidant la charrue et tenant l’aiguillon comme un sceptre ; celles qui portent crânement le petit bonnet de police des contrôleuses, dans les tramways ou dans le Métropolitain ; la « commise, » l’ouvrière en munitions, l’institutrice de vingt ans qui remplace l’instituteur et mène une classe de quarante gamins ; les infirmières, les « volontaires » des cuisines populaires, des refuges, des ouvroirs, enfin, la plus modeste, et la plus effacée, mais non pas la moins méritante : la jeune mère qui garde le foyer et veille sur les berceaux, celle qui n’a pour œuvre de guerre que de maintenir ce qu’elle créa au temps de paix, mais qui lutte contre les difficultés accrues, contre la tristesse de la solitude, contre les déprimants conseils de l’ennui ; la femme dont on ne parle pas dans les journaux, qui ne recevra aucune récompense, qui est à la peine, cependant, et ne sera à l’honneur que dans le cœur de son compagnon, la femme à laquelle tous ceux qui m’écoutent donnent un nom différent, et que chacun évoque avec son visage et sa voix, la Française lointaine, mère, sœur, épouse, amante, amie, celle qui attend et qui attendra, fidèle au poste, jusqu’au bout". Marcelle Tinayre, paru dans la Revue des Deux Mondes en avril 1917 sous le titre « Un été à Salonique. Avril-Septembre 1916".
Son excellence l’Ambassadeur de France en Grèce nous a fait l’honneur d’une réception dans les salons de la Maison de France pour symboliser l’unité des français à cette occasion et rappeler l’importance de l’amitié franco-grecque.
© Ambassade de France en Grèce - Photos Kostas Mpekas