Alkistis Prepis, Architecte urbaniste
Je suis venu au LFH en 1997, en première année du Gymnase de la section grecque et j’ai fini mes études secondaires en 2003. À la même année, je suis allé à Paris, pour faire des études d’architecture, à ENSA Paris-La-Villette, jusqu’à 2009. À la Faculté, j’ai compris que l’architecture est un domaine qui couvre une large gamme d’objets et non pas seulement ce que, en simplifiant, on en pense : concevoir des bâtiments. Ainsi, partant de l’architecture, nombreux sont ceux qui, en fin de compte, s’occupent de théâtre, de musique, de philosophie, de théorie politique ou, comme moi, d’urbanisme et de sociologie de la ville.
Ainsi, en focalisant sur la façon dont l’espace de la ville porte l’empreinte des relations sociales, des structures du pouvoir, mais aussi l’idée de la collectivité, des communs et de la solidarité, j’ai poursuivi mes études, dorénavant en Grèce, au programme de maîtrise du Département d’urbanisme et d’aménagement du territoire de la Faculté d’architecture de l’Université polytechnique (EMP) d’Athènes (2013-16). Aujourd’hui, auprès de la même Faculté, j’achève ma thèse de doctorat qui porte sur une approche critique des questions de gestion des risques et comment ce questions se transforment en politiques pour les villes.
De notre école, je garde encore de précieuses amitiés qui m’accompagnent toutes ces années, comme la plupart des diplômés du LFH. Mais, ce qui a rendu unique mon vécu dans notre école c’était la coexistence de la section grecque et de la section française, si multiculturelle. C’est l’école qui m’a appris que ma langue, mes références culturelles et ma mentalité n’étaient pas les seules au monde mais que celui-ci, les gens et leurs idées sont particulièrement riches et présentent de nombreuses facettes. Et cela a été pour moi l’outil le plus important dans ma façon d’aborder les questions que j’étudie dans ma recherche mais aussi, et surtout, dans la façon dont je comprends le monde qui m’entoure.