Le LFHED rend hommage à Samuel Paty
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Le monde a été frappé de stupeur à l’annonce du décès de M. Samuel PATY, professeur d’histoire-géographie au Collège de Conflans-Sainte-Honorine en France, assassiné dans l’exercice de ses fonctions pour avoir voulu illustrer un cours sur la liberté d’expression en utilisant des caricatures.

A la reprise des cours le 2 novembre, les établissements de France et les lycées français du monde ont rendu hommage à l’un de leurs pairs, et pour ses proches, à un ami, pour sa famille, à un enfant, un mari et un père.

A l’unisson des écoles de la Grèce qui s’est associée à la douleur de la France, le LFHED a observé une minute de silence après la lecture d’un texte choisi par la famille de M. Paty à l’occasion de l’hommage national qui lui a été rendu à Paris. Il s’agit du texte d’Albert Camus « Lettre à son Instituteur » (voir ci-dessous) dont le Proviseur a fait lecture dans le hall.

La présence de M. l’Ambassadeur de France et des autorités du poste diplomatique français d’Athènes a été très appréciée et perçue comme un soutien de l’Etat français à ceux qui le servent au sein de l’Ecole.

Le soutien de la section hellénique envers les collègues de la section française mais aussi les marques d’empathie de la part de nombreux grecs à l’égard du LFHED démontrent la force de l’amitié entre nos deux pays.

Dans ces moments d’épreuve l’hommage revêt un symbole fort auprès des élèves. Celui de la résilience des hommes et de la victoire morale de nos démocraties sur les idéologies ténébreuses.

 

"19 novembre 1957
Cher Monsieur Germain,
J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève.
Je vous embrasse, de toutes mes forces.

Albert Camus"